Artiste-peintre - Graphiste

Née en 1947

Parcours atypique, nourri d’expatriations et d’un long compagnonnage avec l’image et la matière, Catherine Puynesge développe une œuvre profondément personnelle, tissée d’influences croisées et d’un regard aiguisé sur les formes et les cultures.

 

Son initiation commence très tôt, entre 1955 et 1975, au contact de sa grand-mère et d’artistes de l’École de Paris, dans un climat où l’acte de peindre est déjà une manière de vivre. Elle y forge son regard, apprend à « voir » et non seulement à représenter. À la fin des années 60, alors qu’elle étudie le russe à l’École des Langues Orientales, elle entrevoit l’avant-garde russe à travers sa répétitrice Valentina Vassutinsky-Marcadet, et découvre un pan fondamental de l’art du XXe siècle. Ce lien avec la Russie se prolongera par des séjours répétés, où elle s’immerge dans la scène artistique underground de l’Union Soviétique.

 

Ses pérégrinations successives – Pékin, Tel Aviv, Budapest, Moscou, et aujourd’hui Sofia – nourrissent son imaginaire et sa pratique. Entre 1984 et 1987, à Pékin, elle s’initie à la peinture chinoise traditionnelle et à la philosophie du « shan shui », influencée par la lecture des ouvrages de François Cheng. Sans chercher à copier, elle transpose les leçons de cette esthétique du souffle et du vide dans sa propre pratique à l’huile.

 

À partir de 1995, Catherine Puynesge choisit de se consacrer entièrement à la peinture. Elle abandonne le motif figuratif au profit d’une abstraction sensible et structurée. Sa toile devient un espace ouvert, une construction de matières et de lignes, où la géométrie s’unit à la poésie. Ses compositions, aux perspectives profondes, évoquent autant les paysages mentaux que les architectures intérieures. Chaque œuvre est une traversée silencieuse, une invitation à percevoir autrement.

 

Exposée en France et à l’étranger, elle poursuit un chemin singulier, entre mémoire, intuition et rigueur formelle.